Interview de Jean-Louis Schneider
Nouveau président de la FSMA

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Jean-Louis SCHNEIDER, âgé de 58 ans, marié, un fils de 22 ans.
Je suis pianiste de formation, organiste titulaire à la Cathédrale de la Sarre à Sarralbe (57) depuis 47 ans et je suis également percussioniste en orchestres d’harmonie.
Je suis « issu » de la Musique municipale de Sarralbe dont j’ai été le fier président durant 22 ans, musicien très longtemps également à l’Harmonie municipale de Willerwald (57), à l’Entente musicale de Keskastel (67) et l’Harmonie municipale de Sarrebourg (57). Actuellement, je suis membre de l’Orchestre d’harmonie de Schiltigheim.
À la fin des années 1990, j’ai enseigné le piano en école de musique mais mon métier principal est ingénieur en informatique pour un groupement bancaire.
Depuis quand es-tu à la FSMA ? Comment appréhendes-tu ce rôle de président ?
J’ai rejoint la FSMA en 2019. J’étais déjà impliqué dans le réseau CMF depuis 2007, puisque j’ai occupé la fonction d’administrateur fédéral en Moselle (un référent de secteur si l’on veut) de 2007 à 2009 avant d’être élu vice-président de 2010 à 2017.
J’étais en charge entre autres du suivi du bon déroulement des Concours d’harmonie que nous organisions tous les ans dans le département.
Vice-président de la FSMA depuis 2021, j’ai été nommé président le 8 novembre 2025. Je siège également comme suppléant au conseil d’aministration de la Confédération musicale de France.
Après avoir présidé une harmonie, une école de musique, j’avoue que les enjeux sont différents au niveau de la FSMA, mais ce n’est pas pour me faire peur.
Quelle est la feuille de route de la fédération pour les années à venir et dans un contexte difficile pour les associations ?
Il est certain qu’avec la situation actuelle d’une France en crise à bien des niveaux, on peut s’inquiéter du devenir des subventions qui font vivre nos harmonies et écoles de musique en Alsace, et dans tout le territoire national.
La vie des sociétés et écoles de musique n’a jamais été un long fleuve tranquille, je pense qu’elles feront face courageusement comme elles l’ont toujours fait, et notre rôle « fédérateur » est de les y aider par nos conseils, bien sûr, mais également au travers de notre dispositif d’aide aux projets, qui peut les soutenir dans leurs projets musicaux.
Ce soutien, c’est avant tout un travail de terrain dans ma vision, c’est pourquoi je porte le projet d’une remise en fonction d’une fédération départementale de plein exercice pour le Bas-Rhin, avec des acteurs qui sont déjà identifiés et avec lesquels je travaillerai à cette mise en route, avec en vision un fonctionnement nominal début 2027.
Nous travaillons déjà à un projet fédérateur, sous forme de masterclass et de concert(s), qui sera proposé à l’ensemble des musiciens alsaciens, porté par la fédération départementale bas-rhinoise, qui permettra d’asseoir son implication et son implantation territoriale au plus près de ses adhérents.
Les contacts sont déjà pris avec la ou les sociétés qui porteront ce premier projet, mais notre porte reste grande ouverte aux suggestions de nos adhérents, n’hésitez pas à nous contacter à ce sujet.
Je suis également déjà en discussions avec des associations qui pourraient porter un projet de concours national d’orchestres d’harmonie CMF au printemps 2027.
Que dire de plus, sinon de continuer le travail mené par mes prédécesseurs, en essayant d’y apporter ma touche personnelle, avec beaucoup d’humour, de bonne humeur et de bienveillance !
Quel est le projet musical qui t’a le plus marqué en temps que musicien ?
Il y en a beaucoup, les frissons des participations à des concours avec les harmonies dont j’ai été musicien, les semaines précédant de grosses manifestations, toujours à guetter le moindre grain de sable qui pourrait gripper la mécanique d’organisation…
Le plus marquant, je pense, a été l’année de manifestations et concerts que nous avions organisé avec la Musique municipale de Sarralbe pour nos 150 ans, en 2008. C’était mémorable, beaucoup de stress, mais également beaucoup de joie, de fierté, de plaisir à jouer et à organiser tout cela. On n’a pas 150 ans tous les jours !
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Un dernier mot, pour François HUMBERT, mon prédécesseur au poste de président de la FSMA, qu’il a occupé en toute discrétion mais avec une efficacité redoutable durant les 8 dernières années.
J’ai eu grand plaisir à être son vice président, et surtout de pouvoir encore compter sur lui actuellement comme vice-président, aux côtés de Jean-Rémy SPENLE, également Président de la CMF Haute-Alsace (68), où il effectue lui aussi un travail remarquable.
La FSMA, c’est un travail d’équipe, une équipe formidable et motivée, qui continuera à œuvrer de concert et en harmonie avec ses deux sœurs départementales, la CMF Haute Alsace, et la renaissante CMF Bas-Rhin, sous l’égide bienveillante de la Confédération nationale, tout cela au service de nos adhérents, porteurs de la pratique musicale en amateur en Alsace.
Crédit photo : Quentin Bussmann
